État civil : Emile Adolphe Gustave VERHAEREN
« La ville tend son cœur vers ces troupes en marche,
Son cœur fougueux, son cœur profond,
Et les gares, de loin en loin, ouvrant leurs arches,
Engouffrent lentement au creux de leurs wagons
Le remuement tassé de ces cent escadrons. »(Les Ailes Rouges de la guerre, 1916)
Naissance : 21/05/1855 à Sint-Amands
Décès : 26/11/1916 à Rouen
Nationalité : belge
Statut : civil
Présentation
Lors de ses études de droit à l’Université catholique de Louvain, Émile Verhaeren rencontre les contributeurs de La Jeune Belgique, revue bruxelloise d’art et de littérature. Il écrit alors ses premiers vers et s’initie à la critique d’art, tout en intégrant les mouvements d’avant-garde belges. En 1883, il publie son premier recueil poétique, Les Flamandes. Son tracé naturaliste contraste avec l’orientation symboliste des œuvres suivantes, parmi lesquelles Les Débâcles et Les Flambeaux noirs. Sa pensée sociale se double d’une ambition esthétique visionnaire, à l’origine d’un triptyque dédié au monde né de la révolution industrielle : Les Campagnes hallucinées, Les Villes tentaculaires et Les Villages illusoires. Sa renommée littéraire déborde alors des frontières nationales pour s’étendre à l’Europe, dont elle touche l’élite littéraire et artistique. Verhaeren entretient notamment une abondante correspondance avec les artistes Auguste Rodin, Georges Seurat, Edgar Degas ; les écrivains Paul Valéry, Émile Zola, Stefan Zweig – qui lui consacre une biographie en 1910 -, Jules Romains, André Gide, Rainer Maria Rilke et Juliette Adam, pour ne citer qu’eux. De 1898 à 1908, Verhaeren enrichit son œuvre essentiellement poétique de plusieurs pièces tragiques et de biographies critiques d’artistes. Réfugié en Angleterre après l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes en 1914, il écrit de nombreux poèmes à l’intention ambivalente, entre cri pacifiste et propagande antigermanique. Édités pour certains à titre posthume, ils seront recueillis sous les titres suivants : 1914-1915 : le crime allemand, Les Ailes rouges de la guerre, Les Flammes hautes et Quinze poèmes. Le 26 novembre 1916, au retour d’une conférence, il meurt à Rouen dans une collision accidentelle avec un train.
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Fiche réalisée par : Pauline Breton
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