Naissance : 28/07/1868 à Nancy
Décès : 29/07/1966 à Paris
Nationalité : française
Activité : écrivain
Statut : dispensé en raison de son âge
Présentation
Après des études réussies au sein de l’École libre des Sciences politiques, André Spire intègre le Conseil d’État sur concours en 1894. Fervent dreyfusard, il double son engagement intellectuel d’une activité philanthropique en faveur des plus démunis. Rapidement acquis à la cause sioniste, il en devient le prosélyte de plume. Son œuvre critique ainsi que ses compositions en vers et en prose sont autant de vecteurs d’éveil et d’expression de la conscience de sa judéité. Après l’édition de son premier recueil poétique, intitulé La Cité présente, il publie en 1905 une apostrophe prosodique à l’attention du peuple juif et des autres lecteurs. Souvent militants, les poèmes édités par la suite sont également des exhortations à l’espoir et à la fraternité universelle. Soucieux de la forme, Spire s’inspire des recherches phonétiques de l’abbé Rousselot pour inventer un libre et expressif, propre à faire résonner les sonorités de la langue française.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est dispensé d’engagement pour raison d’âge. Presque simultanément, il livre pendant cette période un essai sur Les Juifs et la guerre, et un ensemble poétique qu’il intitule Et j’ai voulu la paix !, paru chez un éditeur londonien. Fruits de la confrontation d’un pacifisme tolstoïen et d’une réaction instinctive de défense patriote, les poèmes qui le composent esquissent l’horizon d’un « intermonde » entre guerre et paix, nostalgie et espérance en la reconstruction future. En 1918, André Spire anticipe les enjeux territoriaux du démembrement hypothétique de l’empire ottoman, dont dépend l’avenir du territoire palestinien. Il fonde ainsi la Ligue des Amis du sionisme puis créé la revue Palestine nouvelle, organe d’expression pendant les conférences de la Paix.
Fiche réalisée par : Pauline Breton
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