Pioch Georges

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Naissance : 09/10/1873 à Paris
Décès : 27/03/1953 à Nice
Nationalité : française
Statut : réformé ou exempté

Présentation

Georges Pioch affirme rapidement une double vocation d’écrivain et d’homme politique. Il développe la première par l’écriture poétique et la seconde par son engagement dans les milieux anarchistes. Ses deux premiers recueils de poèmes, Toi et La Légende blasphémée, sont traversés d’un souffle lyrique et d’une ferveur utopique. Les Palmes harmonieuses, Instants de Ville (1898) est davantage inspiré par la pensée sociale de son auteur. À travers une succession d’enluminures symboliques, Georges Pioch s’efforce de sublimer les aspects et la condition des milieux ouvriers pour lesquels il éprouve une sincère pitié. Cette inclination sensible sous-tend son activité critique au sein de la revue anarchiste Le Libertaire. Contempteur de la guerre, il adhère à l’Association internationale antimilitariste en 1904 et rédige Paroles à ceux qui vont souffrir, manifeste à l’attention des conscrits, publié dans L’Action antimilitariste. D’anarchiste, il glisse progressivement vers le socialisme et élargit sa tribune journalistique. Il collabore ainsi à Gil Blas et aux Hommes du jour, dont il sera rédacteur en chef en 1914. À la veille de la guerre, il enrichit son œuvre de plusieurs essais, de récits en prose et d’une pièce dramatique.

Lors de la mobilisation générale, en août 1914, il se rallie à l’Union Sacrée et substitue au réquisitoire antimilitariste une défense patriotique et antigermanique virulente. Il fait toutefois rapidement volte-face et s’inscrit dès 1916 dans la ligne pacifiste promue par Romain Rolland, avec lequel il correspond. En 1917, il contribue à la création de la revue pacifiste Le Journal du peuple. Favorable à la révolution russe et sensible au tropisme communiste, il devient un militant zélé de la IIIe Internationale dans l’immédiate après-guerre. La suite de son engagement politique est déterminée par la prévalence croissante accordée aux droits de l’Homme sur les idéologies partisanes. Il se détourne ainsi du communisme dont il condamne les excès – notamment lors des procès de Moscou -, et rejoint les organes pacifistes internationaux tels que La Ligue internationale des combattants de la paix, qu’il préside à partir de 1931, et le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.


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Fiche réalisée par : Pauline Breton

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