Il suffit de très peu de chose
Au bon poilu pour être heureux :
Un mot d’amour, un mot des vieux,
Un doigt de blanc … un « titre rose » ! (1)Un quart de jus chaud au réveil,
Un briquet à bonne molette,
Et parfois … un peu de soleil
Pour mieux rêver à Mariette.Et le voilà rosant de fard
Ses marionnettes à ramage !
D’où vient alors ce gros cafard
Puisqu’il faut si peu à ce sage ? …
P. L.
(1) En civil, on prononce : « une perme pour Panam ! »
Naissance : 06/05/1896 à Ondres (Landes)
Décès : 08/06/1980 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : engagé volontaire.
Homme de troupe, maître-pointeur (1/12/1916), brigadier (10/6/1919).
Matricule : 160 (Classe : 1916)
Mobilisé à Bayonne
Décorations :
Médaille militaire (Décret du , Journal Officiel,
Présentation
Devançant l’appel à près de 19 ans, Pierre E. Lamaison s’engage le 12 janvier 1915. Il prend la relève de son frère Jean Pascal Lamaison, engagé volontaire le 11 août 1913 au 49e RI, porté disparu le 21 septembre 1914 à Craonnelle (Aisne), déclaré par jugement comme étant décédé à Oulches (Aisne) le 26 septembre 1914.
Pierre Lamaison dont la créativité artistique s’exprime principalement dans le graphisme, manifeste aussi ses sentiments de jeune combattant par quelques poèmes publiés dans le journal de tranchées Taca Tac Teuf Teuf qu’il conçoit en 1916 avec des camarades des Groupes d’autos-mitrailleuses-autos-canons comme Édouard Sené, Jean de Létraz, né en 1897 et F. Désert. Il rédige la majeure partie des contenus des 9 numéros publiés entre janvier 1917 et mars 1918.
En 1920, démobilisé, P. E. Lamaison s’établit comme imprimeur d’art et éditeur à Bayonne et épouse Marie Lartigau, sa « Mariette » du poème.
Fiche réalisée par : Dominique Waquet