État civil : Charles Marie Edouard René DUPUY
« Il n’est point si gai d’être mort
Tout cela manque de confort
Si j’avais un bout de ficelle
Je sonnerai la sentinelle »(Ballade à tibias rompus)
Naissance : 30/11/1879 à Paris
Décès : 07/05/1917 à Craonne
Nationalité : française
Activité : écrivain
Statut : mobilisé.
lieutenant, capitaine
Matricule : 1619 (Classe : 1896)
Mobilisé à Versailles
Décorations :
Croix de guerre avec palme et deux étoiles d’argent.
Légion d’ honneur
3 citations. La dernière : « Blessé une première fois à la tête de sa compagnie de mitrailleuses, est revenu à son poste de combat aussitôt pansé et est tombé glorieusement à côté d’une de ses pièces. »
Mort pour la patrie
Blessures de guerre :
Blessé deux fois à Vingré le 03/10/1914.
Blessé au crâne par obus sur le plateau de Givenchy le 29/11/1915.
Présentation
En 1897, Dupuy entre dans la Marine à l’école navale de Cherbourg mais après dix ans de carrière, différents problèmes de jeu, d’argent et d’opium le contraignent à démissionner en 1907. Il développe alors ses activités de journaliste et de feuilletoniste sous le nom de René Dalize (Le Gaulois, Le Soleil, Paris-Midi). Ami d’enfance de Guillaume Apollinaire, il collabore aux revues Le Festin d’Ésope (1904-1905) et Les Soirées de Paris (1912-1914). Il apparaît dans le poème d’Apollinaire « Zone ».
Enseigne de vaisseau rétrogradé sergent d’infanterie au moment de sa démission, il est mobilisé en août 1914 puis chargé d’instruire les recrues à Évreux. Promu lieutenant, il part renforcer le 298e RI en Artois. Promu capitaine le 15 juillet 1915, il commande une compagnie de mitrailleurs du 413e puis du 414e RI, où il côtoie François Bernouard et Jean Le Roy, avec lesquels il publie journal des tranchées, Les Imberbes.
Militaire dans l’âme, écrivain dilettante, Dalize ne se départit jamais de sa désinvolture et de son sens de l’humour et de la dérision, ainsi qu’en témoignent sa correspondance et son poème Ballade à tibias rompus, polygraphe sur le front d’Artois.
Tué le 7 mai 1917 sur le plateau de Californie pendant l’offensive du Chemin des Dames, il doit sa survie littéraire à ses amis. Apollinaire lui rend hommage dans le Mercure de France, lui dédie son recueil Calligrammes et prépare, avec François Bernouard, André Salmon et André Billy, une réédition de son poème de guerre pour 1919, Ballade du pauvre Macchabé mal enterré. De son côté, Salmon ne cessera de convoquer le souvenir de son ami dans ses hommages et ses fictions.
C’est ainsi que la voix railleuse de Dalize, sa silhouette tangante et dégingandée, sa nature de comète et son esprit de feu follet sont parvenus jusqu’à nous.
Commentaires
Tué par un obus sur le plateau de Californie à Craonne (Aisne).
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Fiche réalisée par : Pauline Breton, Laurence Campa
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