État civil : Frédéric Louis Sauser
« Dans l’après-midi
Les blessés accrocheront leurs Médailles à l’Arc-de-
Triomphe et rentreront à la maison sans boiter »(La Guerre au Luxembourg« , 1916)
Naissance : 01/09/1887 à La Chaux-de-Fonds
Décès : 21/01/1961 à Paris
Nationalité : française par naturalisation
Activité : écrivain
Statut : engagé volontaire.
soldat puis caporal
Matricule : 1742
Mobilisé à Paris 3e bureau
Décorations :
Croix de guerre avec palme
Médaille Militaire
Citation à l’ordre de l’Armée
Blessures de guerre :
Par balles au bras droit, 28 septembre 1915, à La Ferme de Navarin (Marne)
Présentation
Pour Cendrars, guerre et poésie sont irréconciliables. Il n’écrit pas au front, et après « Shrapnells » (1914) il refuse de s’adonner à la poésie de guerre. La seule exception, « La Guerre au Luxembourg » (1916), ne témoigne pas directement de l’expérience personnelle au front mais transpose ses inquiétudes dans les spectacles du jardin parisien.
Le 29 juillet 1914, les journaux publient l’appel à l’engagement des étrangers vivant en France, dont Cendrars est l’un des signataires et le 8 septembre il est incorporé comme engagé volontaire pour la durée de la guerre dans un régiment de volontaires étrangers qui ne sera reversé dans la Légion étrangère qu’en 1915.
Frustré dans ses espoirs de rejoindre l’aviation, Cendrars garde la vision de la guerre comme délivrance et comme gestation de la liberté.
Le 28 septembre 1915, en Champagne, un rafale de mitraillette lui arrache l’avant-bras droit. Cette mutilation demeurera l’un des traits définitifs de la personnalité et de l’écriture de Cendrars.
Il « prend congé » de la poésie en 1917 et rompt avec les préoccupations formelles de l’avant-garde qui avaient orienté son travail poétique avant la guerre. Dorénavant, il se servira de la prose pour témoigner de son expérience militaire sans jamais parvenir à narrer sa blessure. Dans J’ai tué (1918), la blessure et la mort sont infligées au corps de l’Autre. J’ai saigné (1938) raconte les soins et la convalescence. En 1946, il évoque sa blessure sur le plan symbolique dans le deuxième tome de ses mémoires, La Main Coupée. Si la prose est le moyen majeur pour témoigner la guerre. les poèmes d’inspiration martiale sont révélateurs de la transition de la modernité vers l’angoisse du mutilé.
Commentaires
Né en Suisse, naturalisé français par décret en le 16 février 1916.
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Fiche réalisée par : Julia Ribeiro
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