État civil : Alphonse René Marie de Bredenbec-Châteaubriant
Naissance : 25/03/1877 à Rennes
Décès : 02/05/1951 à Kitzbühel (Autriche)
Nationalité : française
Activité : écrivain
Statut : réserviste reprenant du service.
Promu maréchal de logis le 31/05/1915
Matricule : 3508 (Classe : 1897)
Mobilisé à Nantes
Décorations :
Cité à l’ordre du jour.
Présentation
Alphonse de Chatêaubriant est né dans une famille de l’aristocratie hollandaise installée en France. Il fait ses études à Nantes avant d’intégrer Saint-Cyr et d’accomplir son service militaire au 15e Régiment de Cuirassiers. Il publia des poèmes en 1902 (Prémisses) et 1905 (Muses Vendéennes), avant de se dédier à la prose. Il obtient le Prix Goncourt de 1911 avec le roman régionaliste Mnsieur des Lourdines.
À la mobilisation, il rejoint la 13e ambulance du 11e groupe d’armée, qui intègre la 8e compagnie du 11e escadron de train de Nantes. Son registre matricule indique qu’il fait la campagne contre l’Allemagne à l’intérieur du 04/08/1914 au 16/05/1915, alors que son ambulance est aux Ardennes, puis à la Champagne et dans la Somme. Il rejoint le front en mai 1915 et y resta jusqu’en janvier 1919. Promu maréchal de logis dès son arrivée à la zone de combat, il obtient également une citation à l’ordre du jour le 30/09/1917. Son expérience de guerre, difficile à documenter et passant par divers secteurs au front, comme il est propre aux services ambulanciers, est raconté dans son autobiographie Les Pas ont chanté (1938) et dans ses Lettres des Années de Guerre 1914 – 1918, publiées à titre posthume en 1952.
La guerre marque une rupture définitive avec la poésie, mais aussi un renouveau de sa foi catholique. Ami de Romain Rolland, sa correspondance avec celui-ci indique qu’il était aussi pacifiste que son ami, et il sort de la guerre convaincu de la nécessité d’une paix durable avec l’Allemagne pour éviter un autre conflit. Cette posture sera la base de sa collaboration lors de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il préside le groupe Collaboration et dirige le périodique La Gerbe, ce qui lui vaudra l’indignité national et l’exil en Allemagne dès 1944 puis en Autriche.
Fiche réalisée par : Julia Ribeiro