État civil : Henri Camille Bordeaux
La France future germait dans la tempête, comme ce blé que vous avez vu lever sous la neige…
Naissance : 25/01/1870 à Thonon
Décès : 29/03/1963 à Paris
Nationalité : française
Activité : écrivain
Statut : réserviste reprenant du service.
Sert comme capitaine puis commandant à l’État Major
Matricule : 1733 (Classe : 1890)
Mobilisé à Thonon
Décorations :
Cité à l’Ordre de l’Armée, Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre.
Présentation
Avocat catholique et royaliste converti au républicanisme, Henry Bordeaux a toujours été soucieux des événements politiques de son époque. Écrivain de la Savoie, il quitte celle-ci pour faire ses études en droit à Paris en 1886, mais le pays natal restera un thème dans ses écrits tout au long de sa longue carrière. Ayant fait son service militaire dans 30e RI, où il atteint le grade de sergent et le certificat de bonne conduite, il est rappelé par la mobilisation générale aux Chemins de Fer et des Étapes. Il devient alors capitaine de la commission régulatrice de la 5e Armée, avant de passer à l’État-Major de la 1ère puis la 2e Armée et, selon le Bulletin des Écrivains de 14, au G.Q.G.
Son premier poème fut publié en 1887 et eut la reconnaissance de l’Académie de Savoie, qu’il intégra en 1903, avant de rejoindre l’Académie Française en 1919. Ses oeuvres sont marquées par les valeurs chrétiennes et traditionnelles de l’auteur. Il réfléchit également au rôle des écrivains et de l’art dans la société contemporaine dans des essais critiques. Ses ouvrages portant sur la guerre incluent La Jeunesse Nouvelle : deux héros de vingt ans, contenant des lettres de Camille Violand et de René Decluy ; des mémoires et ouvrages critiques (notamment La Chanson de Vaux-Douaumont, Le théâtre au front, Trois Tombes, Le retour des innocents, Un coin de France pendant la guerre et Sur le Rhin) ; ainsi qu’une biographie de Guynemer, traduite à l’anglais pendant le conflit lui-même. À notre connaissance, il ne publia pas de poème sur la guerre, mais malgré son affectation à l’État-Major, il parcouru une bonne partie de la zone de feu et ainsi connut en grande proximité les réalités du combat.
Fiche réalisée par : Julia Ribeiro