État civil : Maurice Marie Désiré Blanchard

Nous suivions le vol des corbeaux, autant à droite qu’à gauche, les chances égales. Les ailes de l’armée avaient la flexibilité d’un clémenceau. Les signes se précipitèrent dans le ciel. Les copains de l’arrière, à travers le troisième Typhus et le dix-huitième Choléra nous envoyèrent nos paradis artificiels : la gnôle et le pinard. C’était le moment d’écrire à la payse, c’était le moment ou jamais.

(« L’homme est fait pour la guerre », Solidité de la chair, 1935)

Naissance : 14/04/1890 à Montdidier (Somme)
Décès : 19/03/1960 à Montdidier (Somme)
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : mobilisé.

Maître mécanicien au CAM Dunkerque

Matricule : 393 (Classe : 1910 (son RM indique la date de 1907, quand il s'est engagé à Toulon))
Mobilisé à Seine 4e bureau
Décorations :

Cité à l’ordre du jour (Dunkerque, 27/04/1917) : « Observateur et bombardier volontaire a rempli de nombreuses missions dans les eaux ennemis. Le 26 avril a pris part à l’attaque d’un sous marin qui touché par une des bombes a disparu en laissant des longues tâches d’huile.

Présentation

Maurice Blanchard n’a pas écrit des poèmes ni avant ni pendant la guerre, mais le conflit fut fondamental pour son développement littéraire et professionnel. Abandonné par son père, il est envoyé à Paris en 1902 pour travailler comme ouvrier. En 1907 il part à Toulon pour s’engager dans la Marine pour cinq ans. Il est rappelé à l’activité par le décret de mobilisation et rejoint les équipages de la flotte en tant que maître mécanicien. De 1914 à 1917 il est au CAM Dunkerque, crée en 1914 est effectif en février 1915. Autodidacte, il développe ses compétences en physique et mathématique, est reçu à l’École des ingénieurs mécaniciens de la marine et le 10/11/1917 il est placé en sursis d’appel pour travailler dans la construction d’hydravions. Également autodidacte en littérature, il apprend des langues étrangères et traduit les sonnets de Shakespeare. Dans l’entre-deux-guerres, il se rapproche du mouvement surréaliste et de la poésie d’Eluard, et devient ami de Joë Bousquet et René Char. À la Seconde Guerre mondiale il será resistant, ce qui lui rendra la Croix de Guerre.

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Fiche réalisée par : Julia Ribeiro