Alibert François-Paul

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État civil : François Paul Joseph Albert Alibert

Voici mon corps, voici mon sang,

Terre qui as bu le sang,

Terre de France…


Naissance : 16/03/1873 à Carcassonne
Décès : 26/06/1953
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : réserviste reprenant du service
Matricule : 494 (Classe : 1893)
Mobilisé à Carcassonne

Présentation

François-Paul Alibert fut placé dans les services auxiliaires lors de son service militaire en 1893. Il Passe à la réserve d’active en novembre 1897 et à l’armée territoriale en 1907. Dès le début de la guerre, il écrit à ses amis sur son désir de s’engager dans les ambulances, en attendant le passage en commission de réforme. Il est rappelé à l’active par la mobilisation générale et classé au service armé par la Commission Spéciale de Réforme de Carcassonne en novembre 1914, qui l’affecta à la 16e section d’infirmiers militaires (SIM). Affecté d’abord à Perpignan, où il examine les auxiliaires, il a hâte de se rendre utile. Selon ses papiers militaires, il n’arrive au corps qu’en décembre 1915, et est affecté à l’ambulance 459 de la 7e armée, mais sa correspondance montre un déménagement à Besançon en janvier 1915, une traversé de la Serbie en octobre, et l’arrivée à Salonique en novembre 1915 (pourtant il ne passera officiellement à la 15e SIM, basée à Salonique, qu’en juin 1916).  Il est nommé caporal en janvier 1917 et retourne à son ambulance en avril 1917 après avoir passé 21 jours de permission en France en mars. Suite à la Loi Mourier, Alibert est éloigné du front et mis à un affecté à un hôpital en arrière, et se plaint de l’ennui face au refus de toutes ses demandes de réaffectation. Suite à une maladie au printemps 1918, les derniers mois de guerre seront marqués par des incertitudes quant à son rôle à jouer, jusqu’à sa démobilisation en janvier 1919.

Avant la guerre, pendant qu’il était employé à la Mairie de Carcassonne, il publia un livre sur l’Aude et un recueil de poèmes intitulé Le Buisson Ardant (1912). Son prochain ouvrage n’apparaîtra qu’en 1920 : La Complainte du Cyprès Blessé. Si ce recueil suit la thématique des ouvrages antérieurs au conflit, en faisant l’éloge de la campagne française, la datation des trois poèmes qui le composent (« Mikra, Octobre 1916 », « Rakovo, Août 1917 » et « Carcassonne, Mars 1919 ») met en évidence que les poèmes portent sur le regret des paysages chantés et sur le retour au pays natal après la guerre. En 1921 il publia un prologue en vers en hommage à Lionel des Rieux et aux écrivains morts pour la France, et l’année suivante il publia Odes, poèmes d’amour et d’inspiration champêtre et chansonnière, comme la plupart de sa poésie. Sa production continue à s’intensifier, avec la publication d’Églogues en 1923, dédié à André Gide (avec qui il entretient une correspondance régulière tout au long de sa vie, y compris pendant la guerre), qui n’aborde la guerre que par le questionnement détourné qui ouvre le recueil : « reviendrai-je jamais ? ». Son vrai livre de guerre ne sera publié qu’en 1939 : Terre qui as bu le sang. L’auteur affirme dans l’avant-propos que les poèmes furent écrits pendant ou immédiatement après le conflit, mais qu’ils n’ont pas été publiés parce qu’il voulait s’éloigner du vers libre. Cette publication tardive doit donc être entendue comme une enquête sur les liens entre événement et forme choisie, mais aussi comme une réponse au deuxième conflit mondial : « Mais tout ne recommence-t-il pas ? »


États de service

Infirmier (16e SIM)
du 28/12/1914   jusqu'au 16/10/1914 * 16e SIM Zone sanitaire
Infirmier (16e SIM)
du 09/11/1915 * jusqu'au 30/06/1916   16e SIM Mer Égée
Infirmier (15e SIM)
du 30/06/1916   jusqu'au 23/01/1919 * 15e SIM Mer Égée
* indique une date incertaine (déduite ou approximative)

Production littéraire

La complainte du cyprès blessé
1920 texte poésie
Le deuil des muses
1921 texte théâtre
Odes
1922 texte poésie
Terre qui as bu le sang
1939 texte poésie


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