État civil : Jean Marie Alexandre Julien Hatier
Naissance : 20/05/1890 à Paris
Décès : 20/08/1917 à Mort-Homme (Meuse)
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : mobilisé.
Sergent puis sous-lieutenant
Matricule : 1379 (Classe : 1910)
Mobilisé à Seine, 3e bureau
Décorations :
Citation au Corps d’Armée le 17/09/1915
Citation posthume 25/06/1920
Mort pour la patrie
Blessures de guerre :
10/11/1914 – balle à l’épaule gauche – Somme
15/08/1915 [?] – éclat de grenade à la tête – Champagne
25/08/1915 – balle à l’épaule droite et grenade au mollet droit – Champagne
Présentation
Fils d’un éditeur et héritier présumé de la maison d’édition de son père, Jean Hatier a toujours été encouragé à faire des études de lettres. Il intègre le collège Stanislas en 1900 et y reste jusqu’à l’obtention de sa licence ès lettres en 1910. En 1912, il reçoit son diplôme d’études supérieures de la Sorbonne, avec un mémoire consacré à l’esthétique Lammenais, qui conste comme son seul ouvrage dans l’Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre, alors que le Bulletin des Écrivains Combattants indique qu’il aurait laissé un roman et des poèmes.
Lors de la mobilisation, il est en sursis d’appel pour préparer son agrégation des lettres. Il rejoint le 104e RI à Argentan, obtient le grade de caporal le 15/09/1914 et demande à partir au front le 28/09/1914, se substituant à un caporal père de quatre enfants d’après l’AEMG. Il est blessé pour la première fois à Popincourt le 10/11/1914. Il retourne au front en février 1915, mais les sources se contredisent quant au régiment : l’AEMG indique qu’il serait passé au 103e de marche puis au 322e RI en 1915, alors que ses papiers militaires n’indiquent que le passage au 322e RI en avril 1916 (et sa fiche de mort pour la France indique son appartenance au 122e). Il reçoit une deuxième blessure le 15/08/1915 : un éclat de grenade à la tête (d’après l’AEMG. Cette blessure n’est pas corroborée par d’autres sources). Resté au front, il est grièvement blessé en Champagne dix jours après, quand une mine s’écoule sur sa section et, à la sortie, il se retrouve face à l’ennemi : il reçoit une balle à l’épaule droite et une grenade lui arrache le mollet droit. Après une période de convalescence et une déclaration d’ineptitude au service de fantassin, Hatier est néanmoins rappelé à l’infanterie suite aux pertes du Chemin des Dames. Ayant à peine rejoint le 322e RI, il demande à prendre part aux combats du Mort-Homme. Sa blessure de la jambe se rouvre en cours de route et il s’affaiblit avant le combat. Le jour de l’attaque, il part seul, sous les balles, pour vérifier les liaisons lattérales, et est tué à l’ennemi.
Fiche réalisée par : Julia Ribeiro