La nuit tombe. De mille point de l’horizon, dessinant en pointillé de feu la ligne de bataille, des fusées de toutes couleurs jaillissent dans l’ombre grandissante, parmi des éclairs. Nous entrons dans la fournaise…
Naissance : 01/03/1889 à Paris
Décès : 04/09/1916 à Verdun
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : mobilisé.
Sous-lieutenant de réserve
Matricule : 1090 (Classe : 1909)
Mobilisé à Seine, 6e bureau
Décorations :
Cité à l’ordre du régiment (citation collective le 29/09/1914 et individuelle le 25/07/1915), à l’ordre de la brigade (30/03/1916) et à l’ordre de l’armée (12/10/1916). Croix de Guerre.
Mort pour la patrie
Présentation
Né à Paris, Henri Emile Genet a vécu toute sa vie dans la ville, où il fit également ses études, initialement désireux de passer l’agrégation en Histoire. À l’âge de quinze ans, lors de vacances en Bretagne, il découvre l’art et la poésie et décide de dédier sa vie à la critique littéraire. La plupart de ses poèmes datent de ce voyage et ont été recueillis dans Rêveries Bretonnes (1909). Sans profession au moment de son service militaire, il collabore à plusieurs revues, notamment Les Marches de Provence, Le Beffroi, Le Breton de Paris et le Clocher Breton, en plus de la rubrique de critique d’art de La République Française.
Sergent à la fin de son service militaire en 1912, il est rappelé par la mobilisation générale et rejoint le 356e RI le 03/08/1914. Promu sous-lieutenant de réserve à titre temporaire en juin 1915 puis à titre définitif en juillet 1916, il obtient quatre citations à l’ordre, la première collective et les trois subséquentes à titre individuel (ordre du Régiment, puis de la Brigade et de l’Armée). Il fait la guerre en Meurthe-et-Moselle puis dans la Lorraine. Après avoir passé une permission en Bretagne, qu’il continuait à visiter depuis les premières vacances de sa jeunesse, il rejoint son régiment à Verdun, où il est mort le 4 septembre 1916, d’un éclat d’obus à la tête.
Il n’a pas laissé d’oeuvre de guerre outre un extrait appelé Le Nid de la Tranchée, trouvé dans une lettre envoyé à son père le 20/05/1916 (reproduit dans la notice qui lui est consacrée dans l’Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre) et une courte phrase écrite rapidement au crayon au moment où il reçoit l’ordre de « monter » le jour de sa mort, réproduite dans la présente notice.
Fiche réalisée par : Julia Ribeiro