Eng Roger

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État civil : Roger Léon Eugène Eng

Tombeaux tout frais fermés, ou pour demain ouverts…

En pays étranger, c’est notre cimetière,

C’est là qu’ils vont dormir les trop las, les meurtris,

Les trop désespérés dont les genoux plièrent,

Les à jamais vaincus, c’est là qu’on les conduit…

Au poids de leur destin notre tête s’incline,

On verse sur leur corps et la terre… et l’oubli…

… Et le prêtre murmure une oraison latine,

Et vers le camp-prison on revient à pas lourds,

Laissant le pauvre mort à l’ultime vermine…


Naissance : 05/11/1892 à Vire
Décès : 06/12/1916 à Bar-le-Duc
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : au service militaire au moment de la mobilisation.

Caporal puis aspirant


Matricule : 476 (Classe : 1912)
Mobilisé à Falaise
Décorations :

Cité à l’Ordre du Régiment. Croix de Guerre.


Mort pour la patrie


Blessures de guerre :

Blessé par un éclat d’obus lors de la retraite de la Marne au Pont de Verneuil. Brûlures par un éclat de poudre le 21/11/1916

Présentation

Licencié ès lettres à la Faculté de Lettres de Caen et répétiteur avant la guerre, Roger Eng avait publié  les recueils Les Amies Oubliées et  Le Voyage en 1913. De sensibilité socialiste, la guerre ne le détourne pas de ses idées, et il parvient à faire converger son devoir militaire et ses convictions socialistes. Placé en sursis d’appel en 1912 et 1913, il est appelé à l’activité par le décret de mobilisation et est incorporé au 5e Régiment d’Infanterie. Il est fait prisonnier lors de la retraite de la Marne, au Pont de Verneuil. Il est interné au camp d’Alten-Grabow, où il écrit des vers pour le journal du camp. Il s’est évadé d’Allemagne et rentre au dépôt en juin 1915. Après une courte incorporation à la 3e section d’infirmiers militaires, il réintègre le 5e RI. En mai 1916, lorsque son régiment est à Verdun, il est envoyé comme  aspirant au centre d’instruction à Saint-Cyr. Il rejoint son régiment dans la Meuse et est blessé par un éclat de poudre le 21/11/1916. Il meurt de la suite de ses blessures deux mois après, dans l’hôpital à Bar-le-Duc. En 1917, Les Plourants de Saint-Michel est publié à titre posthume.


Fiche réalisée par : Julia Ribeiro