Cros Guy Charles

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État civil : Guy Mathias Charles Cros

Rien ne m’est arrivé. Je sais que rien n’arrive…

Le vol mystérieux du destin nous poursuit,

nous effleure un instant, puis vers les autres rives

que nous ne verrons point, disparaît et s’enfuit.

 

Il faudra rester seul dans ce coin de l’espace.

L’inutile douceur d’un jour si beau n’a su

que donner à cette âme infatigable et lasse

le regret désolé de n’avoir rien reçu.


Naissance : 02/02/1879 à Paris
Décès : 28/11/1956 à Paris
Nationalité : française
Activité : écrivain
Statut : réserviste reprenant du service.

Caporal.


Matricule : 2500 (Classe : 1899)
Mobilisé à Seine, 1er bureau

Présentation

Fils d’un symboliste, Charles Cros, dont les oeuvres complètes il aide à publier en 1954, Guy Charles Cros passe sa jeunesse au Danemark après la mort de son père en 1888. Revenu à Paris pour son service militaire, il est d’abord dispensé car fils unique de veuve puis incorporé au 150e Régiment d’Infanterie. Ayant obtenu le grade de caporal et le certificat de bonne conduite, Il devient alors traducteur de littérature nordique, notamment danoise et norvégienne, et professeur de collège, en même temps qu’il passe son certificat d’aptitude à l’emploi de sous-officier de réserve. Il obtient le grade de sergent, mais le perd en 1911 après une déclaration d’insoumission. Il commença aussi une carrière littéraire et publia les recueils Le soir et le silence (1908) et Les Fêtes Quotidiennes (1912). Ses traductions des romans norvégiens de Johan Bojer sont reconnues par le prix de l’Académie.

Rappelé à l’activité par la mobilisation générale, il rejoint le 12e Régiment d’Infanterie Territoriale et fait la guerre de mouvement entre la Somme, l’Oise, la Flandre Française et l’Artois. Il est fait prisonnier en novembre 1914, après la Bataille de l’Yser, et passa quatre ans en captivité à Gardelegen. Rapatrié en janvier 1919, il travaille pour le Musé de la Guerre en tant que spécialiste des questions allemandes, avant de reprendre sa carrière littéraire.

Le retour sur son expérience d’internement dans le camp de prisonniers se fait dans le recueil Retours de Flammes, paru en 1925. Variables dans la forme, ces poèmes sont fortement marqués par le lyrisme du poète que réfléchit sur la solitude de son expérience et sur la capacité même des mots à en exprimer. Il reçoit le prix de poésie de l’Académie pour son recueil Mon Soleil Nouveau.


Fiche réalisée par : Julia Ribeiro