État civil : Antoine Émile Joseph Edmond ADAM
Las ! peines et larmes à flots
Enflent mon cueur à l’agonie.
Per fer mourra ou par sanglots…
Ne fais, Chief, que je perde vie,
Las, sans avoir revue ma mie !
(« Supplicque », paru dans la revue Soi-même, juillet-août 1918)
Naissance : 04/09/1889 à Libourne
Décès : 24/08/1918 à La Veuve
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : engagé volontaire.
sous-officier
Matricule : 573 (Classe : 1909)
Mobilisé à Libourne
Décorations :
Chevalier de la Légion d’honneur en 1918.
Mort pour la patrie
Blessures de guerre :
Hydarthrose du genou droit suite à une chute de cheval faite au front en service commandé le 1er janvier 1916.
Blessé au Bois Moucheux (Marne) le 21 août 1918, large plaie pénétrante au crâne.
Présentation
Antoine Émile Joseph Edmond Adam, dit Edmond Adam, intègre à dix-huit ans l’École spéciale des Travaux Publics de Paris. Devenu commis des Ponts et Chaussées en 1910, il est nommé à Bordeaux au Service Maritime. Deux ans plus tard, il réussit l’examen de conducteur des Ponts et Chaussées et intègre le 2e génie de Montpellier. Classé dans le service auxiliaire en 1913 pour « faiblesse de musculature », il demande son intégration dans le service armé dès le mois d’août 1914. Incorporé au 2e régiment du génie, il est nommé brigadier en juillet 1915 puis maréchal des logis en janvier 1916. Promu aspirant à titre temporaire en août 1916, il est affecté au 1er régiment du Génie jusqu’en mars 1917. Passé au 6e régiment du Génie, il devient alors sous-lieutenant à titre temporaire. Ses affectations successives le placent dans le théâtre des batailles de Champagne et de l’Artois à partir de l’automne 1915, puis des campagnes de l’Aisne et de la Marne durant les deux dernières années du conflit.
Au rythme de la guerre, il poursuit l’écriture et l’étude poétiques initiées à l’adolescence. Il compose des poèmes à forme fixe dans un langage archaïque, regroupés sous le titre Joyeulx propos et guallanz ramaiges. Il se consacre ensuite à l’écriture d’un roman en prose inspiré d’un poème grec : Nisita ou les Amours d’Eurydès, palimpseste d’un Hellène ignoré (posthume, 1925). Malgré certaines entraves éditoriales, en partie dues à la censure, il parvient à faire publier en 1918 ses « Poèmes des tranchées » dans la revue pacifiste Les Humbles. Parallèlement à la création littéraire, il se livre à une réflexion prosodique, notamment sur le vers libre, dans Le Néostiche et le verbe intégral : essai sur les tendances poétiques contemporaines (posthume, 1919). Le 21 août 1918, il est blessé au crâne lors d’une sortie de reconnaissance dans le secteur de Bois Moucheux. Il décède trois jours plus tard au sein de l’ambulance 13/2, stationnée à proximité de Châlons-en-Champagne.
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Fiche réalisée par : Pauline Breton
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