État civil : Marie Joseph Albert François Jean
Un an de guerre, un an d’amour
pour vous tous qui êtes là-bas,
c’était beaucoup chez ces cœurs-là
un an de guerre, un an d’amour…
Naissance : 28/06/1882 à Capestang - Hérault
Décès : 07/09/1975 à Paris
Nationalité : française
Activité : écrivain
Statut : mobilisé.
Ajourné puis mobilisé en 1917
Matricule : 955 (Classe : 1912)
Mobilisé à Paris - 3e bureau
Présentation
Albert-Jean, de son vrai nom Marie Joseph Albert François Jean, est né à Capestang en 1982. D’abord classé à la cinquième partie de la liste du recensement militaire en 1913 pour faiblesse, il est maintenu ajourné en 1914 pour la même raison. Il est versé dans le service armé le 14 mai 1917, suite à la loi du 20 février de la même année. Il est affecté au 4e régiment d’infanterie et arrive au corps le 8 juin, lorsque celui-ci se trouve à Juvincourt (Aisne). À la fin de son premier mois au front, il est à nouveau versé dans l’auxiliaire pour faiblesse générale, mais il est maintenu au corps et passe ensuite (le 3 juillet) au 32e régiment d’artillerie, qui combattra à la bataille du fort de la Malmaison et en Picardie. Il atteint le grade de caporal en juin 1919, puis il passe au 1er groupe d’Aviation en août avant d’être démobilisé.
Sa carrière littéraire commence avec deux recueils de poèmes publiés avant le conflit : « La pluie au printemps » (1912) et « L’ombre des fumées » (1913). En 1917, avant sa mobilisation, il publia « Maud et les Trois jeunes gens », roman écrit avant la guerre. En avant-propos, l’auteur admet ne pas être sûr de la pertinence de cet ouvrage face aux événements « formidables » de la guerre, mais une lettre venue du front lui donne l’encouragement pour poursuivre la publication. Celle qui peut être considérée sa véritable œuvre de guerre est néanmoins le recueil poétique « Le Passant du monde », publié en 1919. Le recueil s’ouvre par un récit de départ, suivi d’un poème qui évoque un changement (un rite de passage ?) après lequel le Je lyrique devient un homme qui ne pleure plus : il est maintenant le tour des femmes de pleurer. Cependant, à part quelques exceptions dont quelques-unes furent écrites avant même que le confit commence (ce qui témoigne d’une anticipation militariste), les thèmes martiaux sont souvent abordés de façon détournée, voire pas du tout : le recueil est marqué par une poésie lyrique, souvent adressée à un « tu » féminin. Néanmoins, même la poésie d’amour est marquée par l’absence et la nostalgie, dénotant une rupture nette entre un avant et un après.
Après sa démobilisation, Albert-Jean poursuit sa carrière littéraire, se dédiant majoritairement à l’écriture de comédies et de romans.
Fiche réalisée par : Julia Ribeiro