État civil : Charles Pierre Péguy
Naissance : 07/01/1873 à Orléans
Décès : 05/09/1914 à Plessis-l'Éveque
Nationalité : française
Activité : écrivain
Statut : réserviste reprenant du service.
Lieutenant
Matricule : 163 (Classe : 1893)
Mobilisé à Orléans
Décorations :
Cité à l’Ordre du Jour
Mort pour la patrie
Présentation
Mort au premier mois des combats, Charles Péguy n’a pas publié de poème de guerre. Dès sa mort, cependant, Péguy devient l’archétype de l’intellectuel et, plus spécifiquement, du poète mort pour la France auquel tout combattant devrait vouloir s’égaler. Fils d’un père communard, Péguy est d’abord connu comme un écrivain militant socialiste et dreyfusard, mais il devient célèbre à partir de son rapprochement du catholicisme nationaliste en 1908, d’où découlent ses Mystères et ses poèmes religieux (les Tapisseries : Sainte-Geneviève, Notre-Dame et Eve). Si c’est avec les oeuvres écrites entre 1910 et 1913 que Péguy connaît sa célébrité, Le thème religieux était présent dans son oeuvre depuis 1897, quand il commence à écrire le drame de Jeanne d’Arc avec Marcel Baudouin, meurt pendant l’écriture et dont la soeur Péguy épousa.
En 1891, Charles Péguy obtient son baccalauréat et déménage en région parisienne pour préparer le concours de l’École Normale Supérieure au lycée Lakanal. Après son échec au concours, il part à Orléans pour faire son service militaire, avant d’intégrer le collège Sainte-Barbe pour préparer l’ENS une deuxième fois. Admis à Normale en 1894, il suit les cours de Romain Rolland et d’Henri Bergson. À la fin de ses études, cependant, il échoue à l’examen de abandonne ses plans de devenir enseignant et commence à intégrer les milieux littéraires et à écrire des articles pour la Revue Blanche. En 1898, il fonde la Librairie Socialiste et, après la faillite de celle-ci en 1899, il fonde Les Cahiers de la Quinzaine. Dans les bureaux de cette publication, il se lie d’amitié avec Romain Rolland, Georges Sorel, André Suarès et d’autres écrivains.
À la mobilisation, Charles Péguy était lieutenant de réserve au 276e RI, et sa première mission était de conduire les réservistes de Paris au dépôt de Coulommiers. Parti pour le front le 10 août 1914, il combat d’abord dans la Meuse puis accompagne la retraite de l’armée française. Il meurt d’une balle au front lors de la bataille de la Marne, et deux mois plus tard Barrès écrit sa nécrologie dans le Bulletin des écrivains de 14 : « Mais plus qu’une perte, c’est une semence, plus qu’un mort, un exemple, une parole de vie, un ferment. La Renaissance Française tirera parti de l’oeuvre de Péguy. »
Fiche réalisée par : Julia Ribeiro