Je repousse la paix d’une aveugle torpeur.
C’en est fini d’hier et demain me tourmente.
Mais j’aime mieux la peur qu’un beau sommeil trompeur
Aux réels irréels, au mirage qui mente.
[…]
Et j’éprouve à ce jeu, follement exalté,
Une grave, robuste et fine volupté
Qui hausse mon orgueil et double mon courage.
Naissance : 12/03/1898 à Paris
Décès : 04/06/1918 à Baudry
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : mobilisé.
2e canonnier conducteur
Matricule : 1502 (Classe : 1918)
Mobilisé à Seine, 3e bureau
Mort pour la patrie
Présentation
Étudiant en lettres lors qu’il est mobilisé en 1917 avec la classe 1918, Maxime François Poncet n’était qu’au début de sa carrière littéraire. Décrit dans la nécrologie qui lui est consacrée par son frère, André, dans l’Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre comme quelqu’un qui s’ouvrait à peine à la vie après une enfance délicate, Max François Poncet avait collaboré à la revue L’Arabesque et était co-fondateur de la revue La Presqu’île, à laquelle il fournissait des textes de critique. À la mesure dont tous ses collaborateurs furent appelés au front, cette dernière s’est converti en journal d’écrivains combattants.
Maxime François Poncet rejoint le 82e Régiment d’Artillerie Lourde en avril 1917. Il passe ensuite au 62e Régiment d’Artillerie puis au 83 Régiment d’Artillerie Loourde. En avril 1918 il intègre le 246e Régiment d’Artillerie de Campagne et, le 04/06/1918 il pat avec les camions du régiment pour faire le ravitaillement des batteries sur les champs de bataille de l’Aisne. Le convoi est repéré, incendié et ciblé par l’artillerie allemande. François Poncet a sa carotide droit coupée par un éclat d’obus. Il n’a pas laissé d’ouvrage publié, et les seuls poèmes auxquels nous avons accès sont ceux reproduits par son frère dans l’Anthologie des Écrivains Morts á la Guerre, dont nous ignorons la date et s’ils avaient été publiés dans les périodiques auxquels Max collaborait.
Fiche réalisée par : Julia Ribeiro