État civil : Albert Edouard Louis Dumange

Quand je serai couché dans un trou froid et sombre
Personne ne saura peut-être, qui je suis
Et pour veiller sur moi, il n’y aura dans l’ombre
Que de petites fleurs et des rameaux de buis.

Et cependant, France, ma tombe mystérieuse
Sera le talisman de la folle espérance,
De la Future Humanité belle et heureuse.
Dont tu seras encor la Mère, France ! France ! …

Naissance : 05/07/1894 à Remaucourt
Décès : 05/10/1915 à Saint-Hilaire-le-Grand
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : mobilisé.

Soldat de 2eme classe.

Matricule : 94 (Classe : 1914)
Mobilisé à Saint Quentin

Mort pour la patrie

Présentation

Élève à Louis Legrand, Albert Dumange préparait le concours de l’École Normale Supérieure en 1914 et avait même obtenu un sursis d’incorporation lors de son recensement militaire en 1914. Il n’avait guère publié avant le conflit, et son oeuvre était composée uniquement des vers donnés aux revues Les Loups, La Revue Septentrionale et Le Carillon. Il voulait cependant regrouper toute sa production poétique, y compris celle écrite au front et envoyée à des amis, dans un recueil intitulé Les Couchants.

Malgré le sursis obtenu pour les études, Dumange est incorporé au 164e RI le 25 août 1914. Il reste à Verdun pendant l’hiver 1914-1915, avant de passer au 166e RI et d’aller combattre en Woëvre. En mars, il passe au 155e RI et fait la guerre en Argonne. Il participe à l’Offensive de la Champagne et est frappé par un éclat d’obus à Saint-Hilaire-le-Grand lorsque son régiment partait au repos. Son seul poème de guerre, envoyé à Paul Carpentier après les combats du bois de la Gruire, a été reproduit dans les nécrologies qui lui sont consacrées par F. Jean-Desthieux dans le Bulletin des Écrivains de 1914 – 1915 – 1916 (numéro de janvier 1916) et dans l’Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre.

Fiche réalisée par : AG et Julia Ribeiro