État civil : Louis Eugène Sylvain Barbet
Naissance : 24/08/1889 à Paris
Décès : 08/09/1914 à Marcilly
Nationalité : française
Activité : écrivain
Statut : mobilisé.
Sergent
Matricule : 234 (Classe : 1909)
Mobilisé à Seine, 6e bureau
Décorations :
Médaille militaire
Mort pour la patrie
Présentation
Né à Paris, Louis Eugène Sylvain Barbet passe son enfance dans les Pyrénées, ans le village d’Avertignan, et c’est à cette origine gasconne qu’on doit son pseudonyme, construit avec le nom de sa mère et celui de sa « maison », conforme à la tradition du pays. Il revient à Paris pendant son adolescence et devient employé dans une fabrique de bijouterie, puis employé de banque et traducteur d’allemand. À partir de 1907, ses poèmes en gascon sont présentés dans des félibrées et il connait un relatif succès dans les réunions régionales à Paris. C’est à cette époque qu’il devient collaborateur de la revue de l’Escolo deras Pireneos. Il écrit également des pièces en vers et lors de son recensement militaire sa profession est indiqué comme étant « auteur dramatique ». Il fait son service militaire avec le 29e B.C.P. à Saint-Mihiel, et à son retour il participe aux jeux floraux de Boulogne-sur-Gesse, et donne des conférences sur la Poésie Pyrénéenne et sur la Patrie. En 1914, il publie son premier recueil de vers français La Première Gerbe. Selon la nécrologie écrite par sa fiancée, Michelle de Biez, dans le Bulletin des Écrivains de 1914 – 1915 d’août 1915, il « désirait adremment la revanche… et mourir, s’il le fallait, en se sachant vainqueur ! ».
Rappelé lors de la mobilisation, il rejoint le 69e B.C.P. à Épernay. Son bataillon monte au front dans la Meurthe-et-Moselle, puis prend part aux combats de la Bataille de la Marne. Le 8 septembre, dans le village de Marcilly, il est foudroyé par un obus pendant qu’il écrivait une lettre à sa mère. Cette lettre a été ramassée par ses camarades et est reproduite dans l’Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre, où Marc Leclerc la complète : « ainsi mourut, en écrivant à sa mère et en pensant à la Victoire, le sergent Louis Barbet ». La Première Gerbe reçut, à titre posthume, le prix Sobrier-Arnould de l’Académie.
Fiche réalisée par : Julia Ribeiro