État civil : Philippe Jules Fernand Baldensperger
Naissance : 04/05/1871 à Saint Dié
Décès : 24/02/1958 à Paris
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : mobilisé.
Officier Interprète de 1ere Classe, affecté à la 13e Région
Matricule : 1278 (Classe : 1891)
Mobilisé à Épinal (Vosges)
Présentation
Fernand Baldensperger est considéré l’un des fondateurs de la Littérature Comparée. Il enseigne à Strasbourg, Lyon, Paris, en Suisse et à l’Université de Columbia aux États-Unis. Devenu Officier Interprète de 1ere Classe avant le conflit, il est mobilisé à Chaumont et part au front avec un État Major du Commandement d’un groupe de divisions de réserve. Ce commandement est dissout aux armées et on perd la trace de Baldensperger. Selon sa fiche matricule, il fait la campagne contre l’Allemagne du 03/08/1914 au 05/07/1916 aux armées et puis du 05/07/1916 aux 13/05/1917 à l’intérieur. Après cette date, il est renvoyé en congé illimité sans solde.
Avant la guerre, il publiait à la fois des ouvrages de critique littéraire, notamment sur Goethe, Shakespeare, Vigny et Rousseau. Sous le pseudonyme de Fernand Baldenne, il publiait également des recueils poétiques sur les Vosges et des paroles de chansons. Quand il est mis en congé en 1917, il reprend la plume pour parler de la guerre d’un point de vue d’histoire littéraire et de littérature comparée, sous le nom de Baldensperger. Il est l’un des premiers, sinon le premier, à considérer les effets de la guerre sur la périodisation de l’histoire littéraire, avec les ouvrages « Goethe et la guerre actuelle » (1917), où il argumente que Goethe est erronément manipulé par les Allemands pour défendre leur cause nationale, « Prophesying in time of war » (1918), et « L’avant-guerre dans la littérature française » (1919). Il ne publia pas de poésie sur la guerre, car son recueil « La Croisée des Routes » (1923, signé Baldenne. Ce recueil reçoit un prix de l’Académie Française) était déjà prêt en 1914 et les « dures années » n’ont pas permis des modifications au texte.
Fiche réalisée par : Julia Ribeiro