Noël, Noël, l’Enfant est né !
Les hommes meurent.
Noël ! Noël ! Verbe incarné !
Les femmes pleurentAlleluia ! Voici l’an neuf !
Les obus tombent.
Voyez ! Voyez ! L’âne et le boeuf :
Combien de tombes !Voici les Mages cheminant,
– Reims est en flammes ! –
Ils portent la myrrrhe et l’encens.
A mort, les femmes !O Dieu, notre maitre éternel !
Je meurs, vengeance !
O jour de Paix, jour de Noël…
Hardie ! la France…
Naissance : 28/10/1879 à Lapalisse
Décès : 27/09/1915 à Souain
Nationalité : française
Activité : autre
Statut : militaire de carrière.
Capitaine
Matricule : 279 (Classe : 1899)
Mobilisé à Roanne
Décorations :
Citation aux ordres de la Division et de l’Armée, Croix de guerre
Mort pour la patrie
Blessures de guerre :
Blessé le 08/09/1914 au marais de Saint-Gond (Marne).
Blessé le 04/11/1914 à Dixmude (Flandres)
Présentation
Saint-Cyrien de la classe 1899-1902, il est nommé à Amiens en 1912 au 8e bataillon de chasseurs, envoyé l’année suivante avec son bataillon à Etain (verdun). Il est sur les champs de bataille dès le 28 août 1914. Peu de sources nous parviennent pour documenter le parcours de Jean Duflos. Son registre matricule ne documente que son parcours jusqu’en 1904, quand il devient lieutenant, et ses papiers littéraires sont restés dans la Meuse, où il se trouvait avec le 8e Bataillon de Chasseurs au Pied lors de la déclaration de guerre, et sont donc disparus au cours do conflit. Il n’avait publié que quelques sonnets dans la revue La Quinzaine Bourbonnaise, parmi lesquels deux sont reproduits dans la notice qui lui est consacrée dans l’Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre. Dans cette anthologie nous retrouvons le seul poème de guerre de Duflos qui nous est parvenu : Noël 1914.
Il commença la guerre avec le 8e B.C.P. dans la Meuse. Blessé à Saint-Gond lors de la Bataille de la Marne, il rejoint son régiment dans l’Yser, où il est à nouveau blessé. Après ce deuxième séjour à l’hôpital, il passe au 19e B.C.P., dont il commanda la 5e compagnie. Après des combats dans l’Argonne et dans la Meuse, il meurt à la Ferme Navarin lors de l’offensive de Champagne, en septembre 1915.
Fiche réalisée par : AG et Julia Ribeiro