Vildrac Charles

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État civil : Charles Eugène MESSAGER

À notre place
On a posé
Des soldats frais
Pour amorcer
La mort d’en face.
(« Relève », Chants du désespéré, 1920)


Naissance : 22/11/1882 à Paris
Décès : 28/06/1971 à Saint-Tropez
Nationalité : française
Activité : écrivain
Statut : mobilisé.

soldat 2e classe, caporal


Matricule : 2915 (Classe : 1902)
Mobilisé à Paris 4e bureau

Présentation

 

Fils d’Henri Messager, ancien communard déporté en Nouvelle-Calédonie, Charles Vildrac est un dramaturge, conteur, poète et galeriste français. En novembre 1906, il fonde l’Abbaye de Créteil avec Georges Duhamel, Alexandre Mercereau, Albert Gleizes, René Arcos et Henri-Martin Barzun. Les difficultés pécuniaires et les contradictions d’une expérience collective fondée sur l’individualisme entrainent l’échec et la fermeture du phalanstère en janvier 1908.
Vildrac, désormais directeur d’une galerie d’art parisienne, est animé par une volonté de mettre l’art et la littérature à la portée de tous sans régresser vers une forme antérieure d’art social. Sa poésie se veut fraternelle, humaine, sobre et immédiate, capable d’atteindre la réalité sensorielle et instinctive du monde. Ses réflexions sur le vers libre et la prosodie, menées conjointement avec Georges Duhamel, visent l’accord direct du rythme au flux de la vie. Incarnation réussie de cette intention, son recueil intitulé Livre d’amour, régulièrement réédité et enrichi jusqu’en 2005, est sans conteste son chef d’œuvre poétique.
Réserviste lors de la mobilisation en août 1914, il est rapidement incorporé en tant que fantassin dans son régiment d’origine, le 46ème de ligne. Pacifiste, humaniste, il soutient Romain Rolland dans les polémiques engendrée par Au-dessus de la mêlée, quitte à s’affronter à son ami et beau-frère Georges Duhamel. Après avoir participé aux combats sur le front de l’Argonne, en septembre 1914, il est évacué pour une violente dysenterie. Après quatre mois de convalescence et de vie de caserne, il rejoint les premières lignes à Vauquois. S’ouvre alors une période de quinze mois marquée par des violences paroxystiques et l’omniprésence de la mort. L’empreinte profonde et durable affleure par touches dans les poèmes écrits pendant le conflit, recueillis dans Chants du désespéré.

L’écriture de ses souvenirs de guerre, en 1970, obéit à une démarche cathartique entravée jusqu’alors par l’inénarrable expérience traumatique. Elle conclut l’œuvre plurielle d’un poète qui sut extraire une musicalité unique du rythme de la vie pour la rendre plus douce et accessible aux hommes.

Commentaires

Secrétaire d’avocat en 1902.


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Fiche réalisée par : Pauline Breton

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